mercredi 1 novembre 2017

[Hommage] – Panama Al Brown en BD : Marcel Prilleux dessiné par Alex W. INKER !

Un an sans message sur ce blog ! Le temps passe vite… Mais à aucun moment je n’ai arrêté de suivre les traces de Marcel ces derniers mois, et j’ai fait de belles rencontres. 

Parmi elles, celle avec Alex W. Inker, talentueux et sympathique auteur de bandes dessinées, lauréat du Prix SNCF du Polar BD avec “Apache” (chronique de cet album ici : sur mon autre blog Bédépolar), excellent album paru chez Sarbacane en 2016.



Lors d’une discussion sur son album à paraître, Alex – et Fred Lavabre, son éditeur – me disent que le personnage central sera Panama Al Brown. Chouette ! Leur dis-je… Ah bon ? Tu connais ? 
 

Et je, vous la fais courte, de leur expliquer que mon grand-père a boxé à la même époque qu’Al Brown, mais pas dans la même catégorie. 

Et qu’ils ont été tous les deux à la même affiche, deux fois, en particulier le 9 décembre 1934 au Palais des Sports de Lille. Ce jour-là, Marcel remportait pour la première fois la Ceinture des Flandres, dans un gala où le combat vedette était Panama Al Brown – François Machtens, champion de Belgique.



Après cette discussion, j’ai un peu aidé Alex dans ses recherches pour son album, et il a eu la gentillesse de dessiner Marcel dans la page de garde de “Panama Al Brown”, parmi une foule de boxeur de l’époque. Je reproduis ici ce dessin de Marcel , merci à Fred de Sarbacane. Et à Alex ! Encore une trace pour la postérité pour Marcel Prilleux.





Quant à l’album, sorti au mois de septembre dernier, n’hésitez pas une seconde à l’acheter ! La destinée étonnante et tragique de Panama Al Brown est parfaitement racontée par Alex, dans un noir et blanc élégant, avec une précision admirable dans le trait.


lundi 10 octobre 2016

[ Archives ] - Décembre 1943 : Marcel Prilleux devient professeur de boxe anglaise...




En août 1943, Marcel fait partie des 26 candidats "de province" réunis par la Fédération Nationale de Boxe pour passer le dipôme de professeur diplômé. Un article de Paris Soir, du 8 août 1943, fait état du programme et de quelques-uns des participants à ce stage à Joinville -le-Pont :


Marcel semble tout à fait à son aise durant ces jours d'apprentissage, car comme il l'écrit à Madeleine, sa femme : "Toujours beaucoup de travail, mais je m'adapte bien et je puis te dire que je suis parmi les meilleurs".
Cela devait être vrai, si l'on lit cet article (de quel journal ? pas encore identifié...) conservé dans les archives familiales...

On notera que Victor "Kid" Janas, vainqueur du titre des moyens en 1938 face à Marcel, était lui aussi de cette promotion... et que Eugène Huat, célébrité de l'époque, a été recalé au premier tour...

Marcel commencera cette nouvelle carrière à Granville, et elle durera presqu'aussi longtemps que sa carrière de boxeur...

La suite au prochain numéro !

lundi 19 septembre 2016

[Presse] - Marcel Prilleux dans "La Vie Mancelle et Sarthoise"

Ah, je ne suis pas peu fier de vous annnoncer que mon article sur la carrière de Marcel vient de paraître dans le numéro 447 de la revue "La Vie Mancelle et Sarthoise".

 Il faut dire que c'est en grande partie suite à un appel à textes dans cette vénérable revue d'histoire locale que m'est venue l'idée de proposer un article sur un des boxeurs les plus fameux de la ville, à son époque...

Idée tout de suite acceptée, il y a près de deux ans maintenant, déjà, tout un temps à traquer les archives familiales, écumer Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF (une mine d'or !), éplucher les quotidiens à la Médiathèque Louis Aragon du Mans (une toute petite partie des quotidiens devrais-je dire...), chiner des infos dans les antiques "Annuaires du Ring"... pour enfin écrire ces quatre pages, forcément un résumé, tant il y aurait de choses à raconter sur cette carrière, et sur la boxe de l'époque en général. J'ai d'ailleurs de la matière pour un autre article, sur la boxe au Mans cette fois, période 1930-1960, que j'ai proposé aussi pour la même revue. 
 
En attendant, je résiste pas à vous montrer ici la première des 4 pages, et si vous voulez tout lire... il vous reste à acheter ce numéro de la VMS !

dimanche 14 août 2016

[ Marcel, professeur à Granville ] - Rencontre avec Julien Fizel, boxeur Granvillais de 93 ans

Tous les étés, je vais à Granville, et depuis deux ans, je profite de mes séjours pour marcher sur les traces du grand-père, qui fut le premier professeur du Boxing Club Granvillais, en 1942.

Et grâce à Raymond Vitard, un ancien président du BCG, j'ai pu aller à la rencontre du dernier boxeur de cette lointaine époque encore en vie : monsieur Julien Fizel. 


Julien Fizel, dédicace à Henri Hecquard
 
Julien est né en 1923 et boxait dans la catégorie des légers, où il a disputé une trentaine de combats amateurs. Il se souvient bien de l'arrivée de ce nouveau professeur : c'est "Nénesse" Durceau (?) qui l'a fait venir à l'époque. Il y avait 10-15 licenciés, tous amateurs, qui s'entraînaient comme ils pouvaient avec le dénommé Nénesse. 
 
Marcel a pris la suite, plus sérieusement, tous les jours, sauf le samedi, dans les endroits qu'il trouvait pour ses séances : garage, cidrerie, dans des sous-pentes... C'est lui qui leur a appris à sauter à la corde, "une jambe après l'autre, et non les pieds joints comme ils le faisaient tous". Et Julien se souvient très bien aussi qu"avec ses élèves, ce n'était pas un gueulard, ni un "bluffeur".

Il était très aimé par ses boxeurs, presque un copain. Mais qu'ils craignaient : un jour, Julien est dans la rue, cigarette au bec. Il aperçoit Marcel au loin qui marche dans sa direction. Vite, le jeune boxeur met sa cigarette dans sa poche. Quand Marcel arrive, il dit à Julien : "Sors ta cigarette de ta poche, tu vas faire un trou dans ton pantalon"...

Ses boxeurs ont progressé puisqu'aux championnats de Normandie, sur les 6 engagés de Granville, 4 ont remporté le titre : Jean Lambert, Paul et René Gautier (frères) et leur cousin Maurice Gautier. René était de loin le plus doué et aurait dû faire une carrière pro d'après Monsieur Fizel, mais il s'est engagé et est mort au front...
Julien Fizel, lui, a perdu lors de ce championnat contre Marcel Hulot.

Du boxeur Marcel Prilleux, Julien Fizel garde le souvenir, d'un athlète "souple comme un chat, un beau boxeur en ligne". Julien l'a vu contre Assane Diouf, à Granville, aux halles, et contre Victor Sinn, à Avranches. Marcel a arrêté les combats car il n'avait plus d'entraineur : Hardy n'était pas là, et "nous, on tenait deux rounds maximum contre lui, on était des amateurs".




Voilà, en résumé très rapide, ce que m'a raconté ce vieux monsieur de 93 ans, encore en forme. Avec gentillesse, il a accepté que je filme cette seconde rencontre (je l'avais vu en juin) et je conserve précieusement cette petite heure enregistrée dans son salon. Ce fut un moment très émouvant, et Julien a vraiment aimé raconter tout ses souvenirs. Même si "Oh tout ça, c'est vieux..."


samedi 16 juillet 2016

[ Adversaires ] - Marcel Prilleux contre Georges Riès au Central Sporting Club... en 1933 ou 1934

Les photos des combats de Marcel sont rares, aussi c'est avec une grande joie que j'ai reçu cette nouvelle image d'un combat, non daté, retrouvée et envoyée par Claudie, ma tante, fille cadette de Marcel et Madeleine. 

 

Si le nom de l'adversaire est certain, celui du ring l'est aussi : CSC, c'est évidemment Central Sporting Club. Mais de quel combat s'agit-il ? Car des Prilleux-Riès il y en a eu trois (voire quatre... ) dont deux se sont déroulés au Central : le premier le 13 juin 1933 et le second, le 7 janvier 1934
Cette soirée du 7 janvier avait marqué les spectateurs, car ils avaient assisté à un fait rare : une double disqualification dans le combat-vedette de l'affiche qui opposait l'Espagnol Francisco Garcia Lluch à l'Italien Tino Rolando !
 Marcel, lui s'assurait de la victoire aux points contre Riès, un adversaire qu'il a toujours battu, y compris le 19 mars 1937 à l'Elysée Montmartre, où les deux adversaires étaient la tête d'affiche de la soirée.

Alors, quel combat sur ce cliché ? Celui de 1933 ou celui de 1934 ? Mystère... Tout comme la position des boxeurs : impossible de dire catégoriquement lequel des deux combattants est à terre... 
Je pense tout de même que, cette photo ayant visiblement été affichée, Marcel est celui qui est debout. Je le vois mal faire trôner dans son salon une photo où il est en mauvaise posture. Ou alors pour montrer qu'il avait de la force de caractère après être allé au tapis ? Ah, que n'ai-je vu cette image de son vivant... Mais l'essentiel est de l'avoir et de la montrer. La famille de Georges Riès a peut-être elle aussi des archives ? 
 
A bientôt pour un nouvel article sur les aventures de Marcel Prilleux, pugiliste !

dimanche 22 mai 2016

[Adversaires] - Jean Pankowiak et Al Renet dans l'annuaire du ring 1946-1947

Retrouver tous les adversaires de Marcel Prilleux n'a pas été une mince affaire, mais je crois que j'ai à ce jour une liste fiable à 95 %. Bon, allez, 96 %, soyons fous...
Maintenant, retrouver des photos, des infos sur tous ces boxeurs qu'il a croisés sur les rings c'est une autre étape, et pour cela, rien ne vaut les documents d'époque. Et la bible pugilistique de ces temps-là, c'était l'Annuaire du Ring, qui chaque année faisait le point sur l'état de la boxe en France, depuis l'organisation de la Fédération Française de Boxe, jusqu'aux palmarès des boxeurs classés en 1ère série, en passant par les règlements en vigueur, les tableaux de correspondance de poids selon les pays, etc.. Une vraie mine !

J'ai réussi à en récupérer 5, hélas après la carrière de Marcel, le plus récent étant celui de 1946-1947. Mais on y retrouve certains de ses adversaires, alors encore en activité, avec parfois une petite biographie, au ton parfois insolent... Je ne résiste pas à vous présenter ici celle d'Albert Renet, que Marcel Prilleux a rencontré deux fois (1 victoire en 1939, 1 défaite en 1942)


Quant à celle de Jean Pankowiak, le titre en est un peu facétieux...



Je ne sais si Marcel a été un jour présenté dans les annuaires des années 1933 à 1939, période où il était vraiment en pleine forme, mais voilà une raison de plus de poursuivre la chasse aux Annuaires du Ring...



lundi 9 mai 2016

[Palmarès] - Un petit point sur les combats professionnels et la destinée de Paul Jancenelle

Le dernier message sur ce blog commence à dater, mais il ne faut pas croire que je lâche le morceau comme ça...
Ces derniers mois j'ai épluché la presse, en particulier Ouest-Eclair, La Sarthe, Ouest-France, Le Maine Libre... de 1932 à 1952 ! Et je n'ai pas fini, bien sûr... Et puis j'ai pu aller au service de doc de l'Equipe, où j'ai pu reprendre tous les combats, date par date, histoire de vérifier leur validité. Bon, j'ai beau y être resté près de 5 heures, je suis pas sûr de bien avoir fait le tour de la question.
Toujours est-il que j'en suis à 107 combats : 87 victoires, 3 nuls et 17 défaites.
Il me manque encore tous les combats amateurs, mais au moins ai-je appris au détour d'un article qu'il y en eu une vingtaine, dont une détaite contre Roger Michelot, futur champion Olympique.

J'ai aussi découvert au fil de mes recherches le destin tragique de Paul Jancenelle, un des adversaires de Marcel (victoire, le 5 janvier 1934 à Strasbourg).
Jancenelle, qui fut champion de France militaire des poids moyens en 1931, un an avant le grand-père, donc, a fait carrière de 1934 à 1939 chez les pros (source : Box Rec) mais n'a guère eu le temps de profiter de sa retraite sportive. La guerre est arrivée, et en 1946, il est assassiné par le tueur en série Georges Damen. Jancenelle est éventré le soir même de l'ouverture de son bar "Les Trois mousquetaires" à Nancy...
L'autre fait troublant est que ce Damen a comparu, en 1949, devant les Assises de la Sarthe. Marcel, qui était gardien de la paix au Mans à cette époque, a-t-il croisé l'assassin d'un de ses anciens adversaires ? Mystère...